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    Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.

                   Suite à des recherches universitaires sur la culture américaine durant l'entre-deux guerre, je me suis penchée sur sa littérature, redécouvrant ainsi le nom de John Steinbeck et de son fabuleux Des Souris et des hommes, mais également celui d'Ernest Hemingway. Or si le premier a réellement marqué mon goût pour la littérature à l'époque du collège, je n'ai jamais lu le second. Examens terminés et livres de cours rangés, je suis donc partie me perdre dans les rayonnages de la plus grande librairie d'Europe –  encore à la recherche de la petite librairie de quartier dont l'odeur âcre du papier me donnerai envie d'y vivre.

                           J'ai craqué, comme d'habitude, sur plusieurs livres. Après avoir pris Paris est une fête que l'on m'avait chaudement conseillé, j'ai choisi le titre incontournable, celui qui est directement assimilé à Hemingway, Le vieil homme et la mer.

                     J'ignore pourquoi je m'attendais à un pavé, sinon parce que j'ai moi-même du mal à être concise, et qu'un chef-d'oeuvre de la littérature doit faire pour moi 600 pages. Je me suis donc retrouvée penaude devant un ouvrage d'à peine 150 pages. Je fus également très étonnée aussi en lisant la quatrième de couverture, puisque je m'attendais, je ne sais pourquoi à lire un roman d'aventure à la Jules Verne du type Vingt mille lieues sous les mers. Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.De ce fait j'ai vraiment était surprise de découvrir une littérature si différente de ce que j'aime d'habitude. Une histoire simple, et un style dans la même veine.

              Santiago vieux pêcheur cubain a perdu toute « veine », voilà quatre-vingt-quatre jours qu'il n'a pas attrapé de poisson. Cette malchance l'entraîne à perdre la compagnie du jeune garçon qui l'accompagnait pendant ses longues journées de travail, ses parents préférant le voir sur une embarcation plus moderne et rentable. Le quatre-vingt-cinquième jour, le vieil homme part donc seul sur sa petite embarcation, et tombe sur le plus gros espadon du monde avec lequel il va se battre pendant trois jours et trois nuits. Les séquelles physiques - saignement de sa main droite, engourdissement de la gauche et stigmates sur le dos - vont se mêler à l'épreve psychique, car c'est bien une lutte morale qui va avoir lieu, c'est grâce à sa force mentale qu'il va finir par vaincre.  

                          Toute cette souffrance l'amènera à un bref instant de gloire, à la plus grosse pêche de sa vie, l'espoir de jours meilleurs, d'un lit qui ne serait peut-être plus constitué uniquement de journaux, et d'un oreiller qui pourrait autre chose que sa seule chemise roulée en boule. Malheureusement, ou heureusement d'ailleurs, aucun happy end à l'horizon, seulement un dur retour à la réalité. Le voyage du retour va être accompagné de requins, lesquels vont dévorer petit à petit la pêche miraculeuse, ne laissant de l'espadon tant espéré que la tête. 

     

                          Ce qui est réellement fabuleux dans l'écriture et l'histoire d'Hemingway, c'est cette possibilité de nous tenir accrocher à un livre qui au final relève au final du monologue.On s'attache à ce vieux pêcheur sur lequel le sort s'acharne, on prit pour que tout se termine bien malgré la fin tragique qe l'on connait - bêtement j'ai lu les premières pages de  l'édition Folio qui retraçaient rapidement la vie de l'auteur et ... résumait également la fin de l'ouvrage ! Spoiler bonjour. 

                   Je préfère passer ici sur les possibles parallèles avec des évènements bibliques tels que Jonas et la baleine, ou la Résurrection du Christ, je ne doute pas que le parallèle soit volontaire de la part d'un auteur élevé dans la bourgeoisie puritaine américaine. Cependant loin de ce type d'analyse, ce qui m'a réellement touché c'est la grande humanité de ce livre. 

                       En effet à l'opposé de la littérature nombriliste actuelle, pouvoir lire la vie de ce pêcheur pauvre qui se contente de son existence, a soulevé chez moi de nombreuses questions. J'éviterai ici les grandes questions sur l'existence, ce qui la compose et son intérêt, pour ne m'intéresser qu'à une unique question, la relation d'amitié entre ce vieux  et à son jeune acolyte On sent une relation très forte entre ces deux personnages, et Ernest Hemingway transmet tout cet amour de manière très subtil. Or quand je regarde autour de moi, je me demande assez régulièrement où est passé l'éducation, l'honneur et la dignité, mais là encore cela tourne autour de l'image de soi, point de charité dans ce genre de réflexion. Ce livre, peut-être involontairement, question de génération, est lui une ôde à la charité, et ceux dans le bon sens, non la charité – bonne conscience, mais la vraie bienveillance et le partage. Pourrait-on trouver aujourd'hui un gamin se levant aux aurores, pour aller nourrir un vieillard et l'aider à se préparer pour la pêche avant même de partir pour son propre travail ? Sincèrement dans une société dédiée aux plaisirs, j'avoue que les personnes âgées me plaisent jusqu'à un certain point, quant elles sont dynamiques et sortent les photos et potins de leur jeunesse, mais dès qu'elles commencent à répéter un peu trop de fois la même chose, j'avoue perdre assez vite patience …  

                    Enfin je cesserai là mes idées tournant peut-être un peu vers le pathétisme, c'est juste que ce livre très simple est purement touchant …  Il s'agit aussi peut-être de ma propre interprétation mais il vous fait également voyager, vous imaginez le petit bar miteux où l'ensemble des travailleurs prennent leur café, la petit place et la plage où les cabanes sont disposés en fil indienne. Un livre à lire absolument, et non seulement parce qu'il s'agit d'un classique, mais parce qu'il s'agit également d'un voyage.

     Alors à vos librairies ou bibliothèques !

     

    Pour poursuivre : 

    Un film : 

    Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.

     

    Le vieil homme et la mer film d'animation d'Aleksandr Petrov, en 2001,  oscarisé que je n'ai pas encore eu le loisir de regarder, est apparament un pur chef-d'oeuvre ! Au regard des critiques internet à regarder très vite !!!!

     

     

     

     

     

     

    Une musique : 

    N'importe quelle chanson un peu rythmé de Bernard Lavilliers, on en pense ce que l'on voudra mais on ne peut nier les rythmes cubains et de salsa de sa musique !

    Sur la question du travail je prendrais les Mains d'Or et pour le plaisir une chanson magnifique de son dernier album : Sourire en coin.

     

    Un personnage : 

    Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.Jo Di Maggio, que Santiago idolatre plus que tout ! Joueur mythique de base-ball, sport dont je ne connais que peu de choses,comme la majorité des sports, ma culture fille me le fait connaitre comme mari de Marylin Monroe. Après avoir glaner des infos par-ci par-là, il faisait parti de l'équipe des Yankees ( NY). Pour les fans de sport l'ensemble de ses résultats sportifs sont sur le net, perso je n'y comprend rien !

    Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.

     

     

     

      

     

    Un petit verre pour accompagné :

           Un cuba libre ! Sur des glaçons 6 cl de bon Rhum cubain et 4cl de citron vert, enfin 15 cl de coca et une tranche de citron en déco [ avec modération bien sûr ! ]


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  •           U
    ne de mes professeurs de français a eu un jour l'excellente idée de nous faire une liste d'environ 6 pages de livres cultes qu'ils nous aurait fallu lire avant nos 22 ans. Ayant déjà une bonne année de retard,  je n'ai lu que la moitié des ouvrages conseillés.      Cependant avec le recul il me semble que ce professeur émérite passionné par la littérature n'avait pas l'espoir chimérique de nous voir dévorer l'ensemble des romans de Balzac en une dizaine d'années mais bien de nous donner un fil conducteur dans nos lectures. Ainsi lorsque parfois l'on se retrouve dans les rangées du Furet, et qu'il ne s'agit pas de la rentrée littéraire, je reste perplexe devant ces milliers de livres ... 

    C'est donc en toute modestie que je tente de faire une liste ( non exhaustive bien entendu) des ouvrages qui m'ont jusqu'à présent marqués, certains sont trop connus, d'autre pas assez ...

    J'espère avoir le temps par la suite de développer les résumés de quelques uns de ces livres ( en cliquant sur le nom vous arrivez directement aux articles consacrés à l'ouvrage ).

    Espérant vous faire découvrir quelques auteurs que j'affectionne, n'hésiter pas à critiquer et ajouter vos auteurs fêtiches !

     

     

    Listing : ( et par ordre alphabétique s'il vous plait ! )

     

    AGUS Milena  :  Mal de pierres

    ANDERSEN :  Contes ( les vrais bien plus trash que Walt Disney )

    ANOUILH Jean  : Le voyageurs sans bagages

    ARAGON Louis  :  Elsa

    BALZAC Honoré de : Eugénie Grandet

    BARBERY Muriel : L'élégance du hérisson   ( L'adaptation cinématographique étant plutôt bien réussie notamment grâce au trio                                                                                                                                                                                              Josiane Balasko , Garance Le Guillermic et Togo Igawa )

    BARJAVEL Henri  : La nuit des Temps 

    BARRIE James M. : Peter Pan

    BAUDELAIRE : Les Fleurs du mal

    BAZIN Hervé : Vipère au poing

    BEAUVOIR Simone de : Mémoire d'une jeune fille rangée

    BEDIER Joseph : Le Roman de Tristan et Iseut

    BETTELHEIM Bruno : Psychanalyse des contes de fées

    BOULGAKOV Mikhaïl : Le roman de monsieur de Molière

    BOSQUET Amélie : Légende de normandie ( si vous faite une petite balade normande c'est réellement dépaysant ! )

     BUCK Pearl   :  Mandala            /             Impératrice de Chine

     CAMUS Albert :  L'étranger      /             La peste 

    CARDINAL Marie :  La clé sur la porte 

    CARROLL Lewis : Alice aux pays des merveilles ( version bilingue pour ne pas trop râter l'esprit anglais )

    CLAUDEL Paul : L'annonce faite à Marie

    DANTE  : La divine Comédie

    DECAUX Alain :  La belle histoire de Versailles ( pour connaitre les potins de Versailles )

    DE BEAUVOIR Simone : Mémoire d'une jeune fille rangée

    DELBEE Anne : Une femme

    DIWO Jean : Au temps où la Joconde parlait

    DOYLE Conan : Le chien de Baskerville 

    DUMAS Alexandre : Les trois mousquetaires ( mettant limité à Albert le cinquième mousquetaire, on se rend compte que l'histoire original est vraiment profonde et sublime )

    EL ASWANY Alaa : J'aurais voulu être égyptien ( à lire surtout la première moitié de l'ouvrage )

    ENARD Mathias : Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants ( un petit temps d'adaptation pour le chapitre en une page mais un ouvrage réellement sublime )

    ERNAUX Annie : Une femme           /               La place                     /  La clée sur la porte

    FOURNIER Alain :  Le grand Meaulnes

    FREUD Sigmund :  Sur le rêve

    GAARDNER Jostein : Le monde de sophie

    GAVALDA ANNA :  Ensemble c'est tout /  J'aimerai que quelqu'un m'attende quelque part  /  La consolante.

    GENET Jean :  Les bonnes

     GIONO Jean : Le hussard sur le toit

    HEMINGWAY Ernest : Le vieil homme et la mer

    HOMERE : L'Illiade        /         L'Odyssée

    HUGO Victor :  Les misérables           /      Notre Dame de Paris

    HUXLEY Aldous :   Le meilleur des mondes

    IONESCO Eugène :  Le roi se meurt 

    KAFKA :  La métamorphose

    KENNEDY Douglas :  L'homme qui voulait vivre sa vie  /  Quitter le monde /  La poursuite du bonheur

    KUNDERA Milan : La lenteur

    LEBLANC Maurice : Arsène Lupin

    LE CLEZIO M.G :  La Ronde et autres faits divers

    LEVI Primo : Si c'est un homme

    LITTELL Jonathan : Les bienveillantes ( si vous réussisez à aller jusqu'au bout )

    MALZIEU Mathias :  La mécanique du coeur   /     Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi        /                             Métamorphose en bord de ciel                       /           Le plus petit baiser jamais recensé.

    MARTIN George R.R. :  Le Trône de Fer 

    MAUPASSANT Guy :  Le Horla    /    Boule de suif      / La petite roque

    MAMOODY Betty  :  Jamais sans ma fille

    MERIMEE Prosper : La vénus d'Ille

    MOLIERE :   L'avare     /     Dom juan     / Le médecin malgré lui   /   Tartuffe      /   Les précieuses ridicules 

    MONTESQUIEU : Les lettres persanes

    MUSSET Alfred  :  Les caprices de Marianne

    ORWELL Georges :  1984   /   La ferme des animaux 

    OVIDE :  Les métamorphoses

    PAGNOL Marcel : le temps des amours

    PAVLOFF Franck :  Matin brun

    PENNAC Daniel :  La fée Carabine

    POE Edgar :  Histoires extra-ordinaires       /    Nouvelles histoires extraordinaires         /  Ne pariez pas votre tête au diable

    QUENEAU Raymond : Zazie dans le métro  

    RABELAIS François  :  Gargantua

    RACINE :  Bérénice           /               Iphingénie        /                Phèdre

    RADIGUET Raymond :  Le diable au corps

    REDFIELD James  : La prophétie des andes

    RURANGUA Révérien : Génocidé

    SAINT-EXUPERY Charles de :  Le petit prince

    SAND George :  La mare au diable                  /                       La petite fadette

    SAPIENZA Goliarda :  L'art de la joie

    SARRAUTE Nathalie :  Enfance

    SARTRE Jean-Paul :  Huis clos  / Les mouches

    SHAKESPEARE William :     Roméo et Juliette         /           Le songe d'une nuit d'été

    SINOUE Gilbert : L'enfant de Bruges

    SOPHOCLE : Oedipe Roi

    SOUAD :  Brûlée vive

    STEINBECK John :  Des souris et des hommes           /              A l'est d'Eden

    STENDHAL Henri Beyle :   Le rouge et le noir          /               La chartreuse de Parme

    STEVENSON Robert Louis :        Docteur Jekyll et mister Hide

    STONE Irving  : La vie ardente de Michel-Ange

    TEULE Jean  :   Le Montespan 

    TOLKIEN : Le seigneurs des anneaux                    /                  Bilbon le hobbit.

    VOLTAIRE :  Candide

    WILDE Oscar :  Le fantôme de Canterville    /    Le crime de Lord Arthur Séville    /        Le portrait de Dorian Gray

    ZOLA Emile   : Au bonheur des dames           /     La joie de vivre        /  Germinal            /   Nana

     ZWEIG Stefan :  Le joueur d'échec  /  vingt quatre heures dans la vie d'une femme  / Lettre d'une inconnue

    ZWEIG Stéfanie : Une enfance africaine


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    " Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu'il en soit ainsi. (... )

    Je donnerai mon âme "

     

                     En voilà de la grande littérature ! Oscar Wilde, un mythe ! Après une période un peu narcissique sûrement pendant laquelle seuls les grands auteurs m'intéressaient, j'ai appris à découvrir de petits auteurs plus actuels et bien moins connus. Cependant c'est toujours avec plaisir que je me plonge dans ces pages si bien écrites, dans ce style inimitable qu'est la littérature du XIXe. J'ai donc entamé ce livre pour la forme tout d'abord, même si j'ai été de suite conquise par le fond. Dès la préface se fut une révélation, chaque phrase est une citation à sortir dans un diner chic ! Sans plaisanter, si l'on désire prendre son temps, savourer ce moment de lecture, vous pouvez passer des journées entières à réfléchir sur les quelques lignes écrites avant ce roman par Oscar Wilde, telles que : 

    " Il n'y a pas de livres moraux ou immoraux. Un livre est bien ou mal écrit. C'est tout. "

    " Tout art est parfaitement inutile "

                      Mais Oscar Wilde n'excelle pas uniquement dans l'art de la citation, ses descriptions sont également savoureuses. J'ai toujours adoré les longues descriptions, contrairement peut-être à beaucoup de lecteurs. Selon moi elles vous permettent vraiment de vivre à la place des personnages, une belle description vous emmène dans un lieu, à une époque, avec des personnes que vous ne connaitriez pas dans la vie réelle. C'est donc dès la première ligne, avec ce paragraphe que j'ai su que j'aimerai ce roman et que j'aurai beaucoup de mal à m'en détacher : 

    " Le riche parfum des roses emplissait l'atelier, le souffle d'une brise d'été légère apportait du jardin, par la porte ouverte, tour à tour la senteur lourde des lilas, l'odeur plus délicate des aubépines en fleur."

                      C'est très certainement idiot mais déjà l'auteur avait tout gagné avec moi; le lilas m'a transporté directement dans le jardin de ma grand-mère et l'odeur de l'aubépine dans les longues balades à travers la campagne. Il est incroyable d'ailleurs de voir de quelle manière réagit notre cerveau. Le mien habituellement m'envoie des images, mais j'ai eu l'excellente surprise de sentir ces fleurs comme si je me trouvais en leur présence. C'est d'ailleurs tout l'intérêt du roman par rapport au film, laissez votre imagination créer à partir de quelques mots un monde différent, peut-être que l'auteur ne voyait pas du tout cet endroit de cette façon, cependant par vos souvenirs et votre propre création vous pouvez créer un monde qui répond parfaitement à vos attentes. C'est toute la beauté du livre face à l'image, d'où l'intérêt de toujours lire le livre avant de voir le film ...

                   Quant au fond, l'histoire est bien entendue merveilleuse, on ne pouvait en attendre moins de l'unique roman de ce génie. Dorian Gray est un jeune homme d'une grande beauté et d'une grande pureté. Cependant après avoir fait la connaissance de Lord Henry, intellectuel convaincu que le XIXe siècle sera sauvé par un nouvel hédonisme, c'est à dire un monde dominé par le plaisir et la beauté, Dorian va vivre uniquement dans les principes de cette nouvelle philosophie dont il devient en quelque sorte l'égérie. Lorsque son ami Basil Hallward réalise son portrait, Dorian, narcisse moderne, en devient jaloux et souhaite que ce soit le portrait qui vieillisse à sa place. Ne portant pas les stygmates de ces actes sur son corps, il garde une beauté enfantine et sombre alors dans une vie que l'on pourrait qualifier de débauche et de perversion; ne s'intéressant qu'aux plaisirs de la vie et ruinant par la même occasion la vie de beaucoup de personnes de son entourage, il va de lui-même arriver à sa propre destruction.

    " Etait-ce vrai qu'on ne pouvait changer ? Il éprouvait une immense nostalgie de son enfance candide. Les roses blanches de son enfances ! selon l'expression de Lord Henry. Il savait qu'il s'était souillé, corrompu tout son esprit, peuplé d'horreur son imagination. Il avait exercé une mauvaise influence sur les autres et en avait retiré une immense volupté. De toutes les vies qui avaient croisé la sienne, il avait choisi les plus belles, les plus riches de promesses pour les vouer à la honte. Mais ne pouvait-il plus rien réparer ? N'y avait-il plus d'espoir pour lui ? "


    Oscar Wilde nous interroge donc sur notre responsabilité, sur la place du plaisir personnel et de la morale. Est-il vrai que nos actes se répercutent sur notre corps ? Est-ce possible ? Arrivé à un certains stade de sa vie peut-on lire celle-ci dans les sillons de son visage ?

    Enfin voilà il est compliqué de conseiller ce livre, ainsi je me limiterai à quelques mots qui j'espère vous accrocherons : beauté, art, délicatesse, parfum, vie, fleurs, alcool, etc... tout cela enveloppé dans le style le plus succulent possible.  

    Alors à vos librairies ou bibliothèques !

     

    Pour poursuivre :

     

    Une oeuvre : Salvador Dali, Narcisse, 1937, Londres : Tate Modern.

    Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray

     

     

     

     

     

     

     

     Mythologie : Narcisse.

                Il existe différentes versions du mythe de Narcisse, cependant la plus connue reste celle racontée par Ovide dans ses Métamorphoses. Narcisse beau comme un dieu est courtisé par les femmes comme par les hommes, mais insensible au charme des autres, il passe ses journées à chasser. Il amenera Echo ( nymphe condamnée par Junon à ne répéter que la fin des phrases qu'elle entend ), éprise d'amour pour le jeune homme et repousser, à se terrer dans les bois, se consumant d'amour jusqu'à ne plus être qu'une voix. 

    A force d'égoïsme il va s'attirer la foudre des dieux, et notamment de Némésis. S'attardant près d'une source pour se rafraîchir, il tombe alors amoureux de son propre reflet. Sujet d'un amour impossible, il va se laisser dépérir. A la disparition de son corps, éclot une fleur, depuis dénommée Narcisse.

     

    S'il fallait faire des recherches :  l'hédonisme.

     Pensée philosophique prônant les plaisirs de l'existence, à la recherche constante du plaisir, cela passe par plusieurs thèmes telles que  l'art de la table, la sexualité, l'amitié, la culture, etc .. 

    Ne connaissant que peu de choses sur ce sujet j'éviterai de vous induire en erreur. Mais d'un avis juste personnel, après avoir lu ce roman d'Oscar Wilde je suis partagée sur cette philosophie. Mon mister Hyde me dit que c'est la philosophie la meilleure du monde, jouir de la vie ? Mais quelle bonheur ! Malheureusement mon docteur Jekyll me rappelle à ma bonne éducation judeo-chrétienne : l'égocentrisme, c'est mal ! Il faut savoir se sacrifier pour les autres, pour pouvoir être quelque de bien.  

    Votre avis ?

     

    Une ballade : Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray

      Un petit tour à Merrion Square pour voir la statue d'Oscar Wilde, s'asseoir sur un banc et juste profiter de la vie !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un autre écrit d'Oscar Wilde : Le rossignol et la rose, conte magnifiquement délicat, subtil. Des lignes dont on ne peut décrocher, une oeuvre magique !


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    L'apogée de la saga Batman : The dark Knight rises

     

          Le dernier opus du Batman de Christopher Nolan : The Dark Knight Rises est enfin sorti ! Ayant attendu quatre jours entiers pour pouvoir savourer l'histoire de mon personnage de comic préféré, j'avais placé de grandes attentes dans ce film, et sincèrement je n'ai pas été déçu ! Il y a certes quelques maladresses dans le scénario mais Nolan reste dans l'esprit des précédents opus : montrer l'aspect humain de Batman. Avec cette question en toile de fond : le super-héros peut-il douter ?

             Alors soyons francs, pour une fan de Batman telle que moi, les films de ce réalisateur ne sont pas de vrai Batman. Je m'explique : Batman pour moi est manichéen, il ne transige pas avec le crime, c'est un personnage caricatural, entouré de personnages tout aussi caricaturaux, aux histoires glauques tels le Pingouin ou le Joker, Bruce Wayne quant à lui est un milliardaire prétentieux et insupportable entouré de belles plantes. Enfin Catwoman, héroïne déjantée devant laquelle toutes les petites filles, est une vraie criminelle, sans foi ni loi. 

    L'apogée de la saga Batman : The dark Knight rises

             Du coup j'ai toujours adoré les versions de Tim Burton, sa vision ultra noire, fantastique et totalement irréaliste. Au final Batman était relégué au second plan, il n'était présent que pour mettre en valeur la folie des super méchants, et je pense que je ne suis pas la seule mais souvent dans les comics on aime plus les méchants que les héros ! D'où d'ailleurs l'engouement pour les anti-héros actuellement. Bref Michelle Pfieffer faisait la catwoman la plus folle de tous les temps, mais à mon sens elle était tout à fait dans le rôle, Danny deVito dans le rôle du pingouin me donner froid dans le dos, et le jeu de Jack Nicholson dans le rôle du Joker se passe de mots ... Alors certes, beaucoup de fans on critiqué Tim Burton ( allant jusqu'à lui envoyer des lettres de menaces ) car il ne sais quasiment pas intéressé à Batman, mais c'est Tim Burton, comment en aurait-il pu être autrement ? Les personnages étranges c'est son credo, c'est ce qu'il fait de mieux, et s'il avait adopté une autre ligne conductrice le film aurait sûrement été décevant. Au final, et c'est un avis tout personnel, Tim Burton a compris tout l'esprit de Batman, regarder un Batman, ou lire un Batman, c'est se plonger dans un autre univers comme un comte, il n'y pas vraiment de repère de temps et de lieu et c'est ce qui nous permet d'adapter la morale à notre propre ressenti. C'est aussi une occasion inconsciente de vivre quelque chose de fort sans faire des cauchemars pendant des semaines, car au final personne ne croit que l'histoire de Batman s'appliquera un jour à la vie réelle ... Alors qu'un thriller avec ou sans mort est bien plus angoissant. Pour un enfant ( ou même un adulte ) Batman est autant un conte que ceux de Grimm, une histoire fabuleuse avec une morale, mais qui ne nous terrorise jamais. ( voir La psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim ).

    L'apogée de la saga Batman : The dark Knight rises

          Pour en revenir à notre sujet, c'est un tout autre type de Batman que propose Christopher Nolan, un Batman humain et au début de la saga c'est ce qui m'a rebuté, mes certitudes sur le héros étant bien ancré ! Cependant je dois bien reconnaître que le réalisateur a réussi à créer un tout nouveau personnage empli d'humanité, délivrant une véritable réflexion sur le devoir d'obéissance.

     

    L'apogée de la saga Batman : The dark Knight rises

           Dans The Dark Knight Heath Ledger crevé littéralement l'écran, sa mort prématurée ayant encore ajouté au mythe, mais par la même occasion il éclipsait totalement le jeu subtil de Christian Bale, qui retrouve du coup dans ce nouveau volet toute sa place.

                 

    L'apogée de la saga Batman : The dark Knight rises

     

            On avait donc laissé Batman à l'état de fugitif, ayant endossé tous les crimes de Harvey Dent (Aaron Eckhart ) afin de faire enfin de sa ville un endroit nettoyer du crime. Cependant la paix peut-elle reposer sur un mensonge ? Lorsque Gotham est de nouveau menacé, le chevalier noir tente de remonter en selle, mais après la mort de Rachel ( Maggie Gyllenhall ) plus aucune flamme ne l'habite, le corps complètement détruit et l'âme emplie de doutes, peut-on encore considérer que Bruce Wayne est Batman ? Batman va-t-il pouvoir renaître ?

         

               C'est donc une version très humaine du super héros que développe le réalisateur, et si les deux premiers films m'avaient bien accroché, celui-là m'a conquis, surement à cause du fil conducteur qui nous pose au final cette question : faut-il suivre la loi ou la justice ? Faut-il toujours obéir ? L'histoire contemporaine, nous a prouvé que le devoir d'obéissance pouvait être dangereux. Une loi édictée par un régime immoral doit elle être suivie ? Que se passera-t-il lorsque ce régime sera détruit ? Il est sûrement tant de tirer des leçons des erreurs du passé. Personnellement le lien s'est directement fait avec la Shoah ! Bon alors le lien Batman/atrocités de la seconde guerre mondiale est peut-être tiré par les cheveux, mais je ne sais pas ça a tilté ( SPOILER ) lorsque les flics de l'autre côté du pont ont refusé de laisser passer un car de gamins juste pour obéir aux autres. Au final c'est bien ce qui s'est passé, obéir toujours et encore, par peur de la sanction, par peur de l'inconnu. Mais jusqu'au doit-on obéir au juste ? Dans le film quoiqu'il arrive la bombe explosera, mais sous la menace tout le monde obéit, tout le monde se planque. Les flics de l'autre côté du pont décide donc de laisser mourir des milliers de personnes juste par peur. De même que les soldats français ont eu un devoir d'obéissance si fort qu'il a fait dire à Michel Foucault que l'armée est une " société disciplinaire " allant jusqu'à la comparer au système pénitenciaire. Ce n'est d'ailleurs qu'au lendemain du procès de Nuremberg que fut remis en cause ce devoir d'obéissance, empêchant ainsi les grands criminels nazis de se dépénaliser. Cela fut également appliqué en France lors du procès de Maurice Papon, car n'oublions pas que les français du côté des lois ignobles n'ont pas été les derniers sous le régime de Vichy. En 1972 après la guerre d'Algérie le militaire a enfin le devoir de désobéir à un ordre illégal ce qui est rappelé en ces termes en décembre 2005 dans un bulletin des armées fraçaises : " le subordonné doit refuser d'exécuter un ordre prescrivant d'accomplir un acte manifestement illégal ". Or faire entrer en vigueur des lois immorales n'en fait  ( sur le moment du moins ) pas des lois illégales , elles ne sont appellées ainsi que rétroactivement car la loi et la morale sont bien différentes, et la première n'obéit pas forcément ( rarement ? ) à la première. La loi n'est donc que le reflet d'une société, et la morale une norme suprême. Or c'est bien ce que rappelle Batman ( mais oui mais oui ! ), enfin plus exactement le beau Joseph Gordon-Levitt qui choisit son camp à la fin.

             De plus, je suis sûrement très bon public, mais j'adore lorsque le film développe le passé des personnages et surtout des méchants, en cela j'ai été comblée, les flash-back étaient au rendez-vous, les histoires ressemblées aux comtes des mille et une nuits et apportaient aussi des révélations sur les deux premier opus.

     

     

    L'apogée de la saga Batman : The dark Knight rises

               Bon après il est vrai qu'il y a quelques maladresses dans la mise en place du scénario : ( Attention à partir d'ici je Spoile toute l'histoire ! ). On devine assez vite que le bel inspecteur Blake est Robin, que Catwoman fini avec Batman (même si on a tous un jour fantasmé sur ce couple ), que Batman ne meurt pas à la fin ( dommage d'ailleurs ) et que Bane n'est pas le plus méchant dans tout ce micmac ! La batmobile quant à elle est une vraie arme de destruction massive perdant beaucoup ( voir toute ) de finesse, et on ne parle même pas de la moto .... C'est peut-être ce qui m'a le plus déplu : le décor ultra-moderne !

     

    L'apogée de la saga Batman : The dark Knight rises

     

    L'apogée de la saga Batman : The dark Knight rises

     

     

     

     

                    Mais dans l'ensemble ça marche bien. Je pense que c'est vraiment l'idée sous-jacente qui court sur les trois volets qui sauve tout : l'humanité et la moralité du super-héros.


                   Quant au casting : on a jamais vu un acteur ressemblé autant au commissaire Gordon du dessin animé des 90's que Gary Oldman, acteur que je trouve par ailleurs excellent. Christian Bale est un Batman époustouflant, il transmet dans les traits de son visage tous les doutes d'un homme ravagé par la vie, il a un jeu d'acteur subtil et s'adapte donc très bien à l'esprit de ce nouveau personnage. Michael Kane est un très bon Alfred, bien que peut-être trop peu guindé à mon goût, ou alors il lui manque un petit accent, et Morgan Freeman, et bien c'est Morgan Freeman ( a-t-il déjà été mauvais dans un film ? ) !  Quant au casting féminin j'étais beaucoup plus sceptique Marion Cotillard qui est pourtant une excellente actrice ne m'a pas convaincu, niaise pendant tout le film et sa mort ... absolument ridicule. Et Anne Hattaway ! Elle devait me faire oublier Michelle Pfieffer ( et me faire oublier son rôle dans le Diable s'habille en Prada ) , vaste entreprise. Au début j'ai détesté, une jolie fille bien roulée dans un robe de soirée c'est loin de l'image de la catwoman que j'aime ... Son costume ? plutôt un clin d'oeil qu'autre chose, et oui deux petites oreilles de chats sur une robe noire ne font pas une catwoman.  Et surtout la chatte voleuse qui devient un gentil chaton, retrouvant le droit chemin et tombant amoureuse du super héros dans le style : Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ... je trouve ça vraiment trop facile. Cependant même si ce type de Catwoman ne me plaît pas, et après avoir oublié toutes images pré-conçues sur la super-méchante la plus féline du monde, j'avoue qu'Anne Hattaway se révèle être une très bonne actrice.

     

           Au final si ce Batman est loin de l'esprit d'origine du comics, Nolan signe un film d'action intelligent ( ce qui est rare ), bref le blockbusters à ne surtout pas manquer cet été !!!

     

     

     

    Pour rester dans l'esprit  :

     

    Une BD : Arkham Asylum

    - Scénario : Grant MorrisonL'apogée de la saga Batman : The dark Knight rises

    - Dessin : Dave McKean

    Pour l'histoire glauque et les doutes de Batman, vous ne trouverez pas mieux que cette b.d., une b.d. moderne ou les dessins ne sont pas cloisonnés dans de petits rectangles, mais où ils prennent toute leur dimension terrifiante !

    L'histoire : Une prise d'otages dans le célèbre Asile où les fous avec à leur tête le Joker ont pris le pouvoir. Le Joker pour délivrer le personnel soignant n'a qu'une exigence : que son ennemi de toujours vienne passer un séjour à leur côté. Mais si Batman était lui aussi fou ? Comme dans le film de Nolan, on retrouve un héros qui doute, mais ici pas de ses capacités à combattre le mal, mais de ses capacités psychiques. 

    Cette b.d. est une véritable entrée dans le cerveau de Batman. Il est également merveilleux de découvrir à travers son journal intime, la vie du fondateur d'Arkham. Ici on évite tout combat entre le bien et le mal, les limites entre le bien et le mal n'existe plus vraiment, oubliez donc les scènes de combats physiques et préparez vous à vous torturez l'esprit. 

    Quant au dessin, il me semble juste sublime, comme pour Le Dernier des Mohicans de Cromwell, les planches sont des chefs-d'oeuvre ! Il y a juste la typographie utilisé pour le Joker qui est difficilement lisible et m'a totalement empêché de le lire en anglais, .car j'ai déjà eu beaucoup de mal en français.

     

     Une musique : la bande originale de The Dark Knight Rises de Hans Zimmer et James Newton Howard.

    L'apogée de la saga Batman : The Dark Knight rises

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une pièce de théâtre : Antigone de Sophocle.

    Histoire bien connue : le roi Créon empêche Antigone d'enterrer son frère Polynice tué par son autre frère Etéocle. Antigone décide alors de passer au dessus de l'interdiction royale pour enterrer son frère et ainsi répondre au loi des dieux.

    Une vraie leçon de droit : la morale (ici loi divine ) se trouve-t-elle au dessus de la loi royale ? Antigone tout comme l'inspecteur Blake décide de suivre le chemin compliqué de la justice.

     

    L'apogée de la saga Batman : The Dark Knight rises

    ( Benjamin Constant, Antigone au chevet de Polynice, 2e moitié XIXe, Toulouse : musée des Augustins. )


     

     


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    Douglas Kennedy, La poursuite du bonheur.

     ( 2003, 774 pages)


                    Après avoir adoré L'homme qui voulait vivre sa vie, j'ai attendu un an avant de lire un autre roman de Douglas Kennedy, de peur d'être déçue. Pour me relancer dans l'aventure j'ai choisi La poursuite du bonheur, et je suis mitigée. Comme pour son précédent roman, on se rend compte de suite que l'auteur maitrise toutes les ficelles d'un livre accrocheur. Dans ma ligne de mire 774 pages. Dévoré en moins d'une semaine ! Car ce que l'on ne peut nier c'est que Kennedy est très doué pour vous empêcher de refermer ses livres. Même si le récit se déroule dans les années 50, les personnages sont attachants, et font toujours écho à la vie d'aujourd'hui.

                    Le livre se divise dans le récit de deux personnages, Kate et Sara ( sans h s'il vous plait ). C'est avec Kate que l'on commence, femme d'aujourd'hui mère célibatante, s'étant promis une vie différente de celle de sa mère, et pourtant une vie qui lui ressemble tant ... Et c'est à l'enterrement de cette mère étrange, lointaine, trop pudique et trop fière surement que toute la vie de Kate se retrouve chamboulée. Harcelée par une femme de l'âge de sa défunte mère quelques heures après l'enterrement. L'inconnue lui remet alors un manuscrit, celui de sa vie. 

                     Sara est une jeune fille élevée dans une famille WASP dans les années 50, étudiante brillante, elle va être entrainé dans une vie new-yorkaise trépidante par son frère Erci. Communiste à ces heures, écrivains, dramaturge, connaissant le tout Manhattan. Eric Smythe est le genre d'homme brillant, autodestructeur aussi que l'on rêve tous de connaitre. Le soir de Thanksgiving, le hasard ( encore lui ) met sur le chemin de Sara,  Jack Malone. S'ensuit alors une relation qui va dicter toute sa vie. 

                           Il est difficile d'en dire plus sans spoiler l'ensemble du roman, car à chaque chapitre se déroule un évènement totalement innatendu qui vous oblige à continuer la lecture ! Et c'est en cela que je suis mitigée, certes il est toujours agréable de ne pas avoir envie de fermer un livre ... mais en même temps je me suis sentie également un peu pressée par l'auteur. Je doit être un peu compliqué mais lorsque je me plonge dans un livre j'aime le savourer, m'en délecter, et en l'occurence les rebondissements multiples m'ont un peu gâché mon plaisir. Certes Douglas Kennedy maitrise bien les ficelles d'un livre à succès, mais au final peut-être est-ce trop ? J'ai eu l'impression, fausse peut-être, que parfois le scénario enchaîne les évènements pour être bien sur que le lecteur ne s'ennuie pas. Or pour moi le manque d'ennui est une erreur, certes une erreur de notre temps, puisqu'il faut maintenant que tout aille vite toujours plus vite, pour avoir vécu le maximum de chose avant de mourir. Mais à quoi cela sert-il si nous ne pouvons en profiter pleinement ? Et il en va pareil dans un roman, trop d'intrigue tue l'intrigue ! Comme il est bon de pouvoir pendant une dizaine de pages souffler un peu en pensant au rebondissement fabuleux qui vient de se dérouler. Surtout que les allusions culturelles ne manquent pas ! Ayant peu de référence cinématographiques anciennes, et n'ayant vraiment aucune culture en musique classique, j'ai pris à coté de moi un carnet pour noter les nombreuses citations de ces personnages vivant dans un milieu culturel foisonnant. Ces références auraient donc pu être développées selon moi. Après il est vrai que des descriptions sur trois pages peuvent être ennuyeuses, mais je n'y peux rien, un bon film ou un morceau de musique bien décrit me délecte toujours ! 

                            En rédigeant cet article j'ai navigué sur le web pour découvrir les avis nombreux des lecteurs, qui en général considèrent que ce livre est l'un des meilleurs opus de Kennedy. De même la critique du magasine " Lire " revient sur l'aspect              ( trop ? ) romanesque et les rebondissements multiples :

     

    " Douglas Kennedy ne lésine ni sur les rebondissements ni sur le romanesque

    et nous offre d'inoubliables heures de lectures " 


    Alors selon vous trop de romanesque tue le romanesque ? Ou les rebondissements multiples font un best-seller ?

     

                           Dans tous les cas même si je considère toujours que L'homme qui voulait vivre sa vie reste le meilleur roman de Douglas Kennedy, celui-ci est agréable à lire, lorsqu'une belle journée d'été vous avez envie d'un livre agréable, qui une fois fini vous donne envie d'aller au cinéma, d'écouter du jazz et de se faire des amis écrivains ! 

     

    Pour prolonger le bonheur : ici je colle totalement aux références du roman, puisque tout est cité dedans.

     

    Un alcool : Non je ne suis pas alcoolique mais sans vouloir spoiler quoique ce soit, les personnages passent leur vie à boire, alors deux solutions s'offrent à vous :

    - si vous êtes plutôt Eric Smythe prenez un Scotch !

    - si vous êtes plutôt Jack Malone prenez un Brandy !

     

    Un film : Citizen Kane réalisé par Orson Welles, 1941                  Douglas Kennedy, La poursuite du bonheur.

    Je n'ai pas encore eu le plaisir de le regarder mais ca ne serait tarder ! Considéré par certains comme le plus grand film américain de tous les temps, élu le meilleur film de tous les temps par l'American Film Institute en 1997 et 2007, je pense en faire un article très bientôt.

     

     

     

     

     

    Une chanson : Boris Vian, Le Déserteur, 1954.

    Après un tour à Paris, Sara cite Boris Vian, et sur  fond de Maccarthysme, où tant de gens se sont pliés au diktat de la délation, il m'a semblé que la chanson si connu de Vian, permettait bien de réfléchir à la question : est ce qu'il faut toujours obéir ?

    Je vous joins ici les paroles, c'est toujours bon de s'en rappeler :

    " Monsieur le Président                                       Depuis que je suis né                                                                Je mendirai ma vie

     Je vous fais une lettre                                           J'ai vu mourir mon père                                                           Sur les routes de France 

     Que vous lirez peut-être                                       J'ai vu partir mes frères                                                            De Bretagne en Provence

     Si vous avez le temps                                           Et pleurer mes enfants                                                             Et je dirai aux gens : 

     Je viens de recevoir                                              Ma mère a tant souffert                                                           Refusez d'obéir

     Mes papiers militaires                                          Elles est dedans sa tombe                                                         Refusez de la faire

     Pour partir à la guerre                                          Et se moque des bombes                                                           N'allez pas à la guerre 

     Avant mercredi soir                                             Et se moque des vers                                                                Refusez de partir

     Monsieur le Président                                          Quand j'étais prisonnier                                                            S'il faut donner son sang

     Je ne veux pas la faire                                          On m'a volé ma femme                                                           Aller donner le vôtre

     Je ne suis pas sur terre                                          On m'a volé mon âme                                                             Vous êtes bon apôtre

     Pour tuer des pauvres gens                                   Et tout mon cher passé                                                            Monsieur le président

     C´est pas pour vous fâcher                                   Demain de bon matin                                                              Si vous me poursuivez

     Il faut que je vous dise                                          Je fermerai ma porte                                                               Prévenez vos gendarmes

     Ma décision est prise                                           Au nez des années mortes                                                        Que je n'aurai pas d'armes

     Je m´en vais déserter                                           J'irai sur les chemins                                                                 Et qu'ils pourront tirer "

     

     

    NB :

    La version initiale des 2 derniers vers était:

    "que je tiendrai une arme,

    et que je sais tirer..."

    Boris Vian a accepté la modification de son ami Mouloudji

    pour conserver le côté pacifiste de la chanson!

     

     

    Une découverte : La musique classique

    notamment tout ce qui est dirigé par Toscanni, par exemple Missa solemnis de Beethoven. 

    J'ai testé pour vous, mais pour le moment je cherche encore l'air ou le morceau qui me fera accroché avec ce genre musical.

     

    Un auteur : incontournable, John Ernst Steinbeck

     Notamment le merveilleux : Des Souris et des Hommes publié en 1936.

     

    Un point historique à approfondir : le Maccarthysme.

     


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