• Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.

                                                         

     

                     

    Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.

                   Suite à des recherches universitaires sur la culture américaine durant l'entre-deux guerre, je me suis penchée sur sa littérature, redécouvrant ainsi le nom de John Steinbeck et de son fabuleux Des Souris et des hommes, mais également celui d'Ernest Hemingway. Or si le premier a réellement marqué mon goût pour la littérature à l'époque du collège, je n'ai jamais lu le second. Examens terminés et livres de cours rangés, je suis donc partie me perdre dans les rayonnages de la plus grande librairie d'Europe –  encore à la recherche de la petite librairie de quartier dont l'odeur âcre du papier me donnerai envie d'y vivre.

                           J'ai craqué, comme d'habitude, sur plusieurs livres. Après avoir pris Paris est une fête que l'on m'avait chaudement conseillé, j'ai choisi le titre incontournable, celui qui est directement assimilé à Hemingway, Le vieil homme et la mer.

                     J'ignore pourquoi je m'attendais à un pavé, sinon parce que j'ai moi-même du mal à être concise, et qu'un chef-d'oeuvre de la littérature doit faire pour moi 600 pages. Je me suis donc retrouvée penaude devant un ouvrage d'à peine 150 pages. Je fus également très étonnée aussi en lisant la quatrième de couverture, puisque je m'attendais, je ne sais pourquoi à lire un roman d'aventure à la Jules Verne du type Vingt mille lieues sous les mers. Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.De ce fait j'ai vraiment était surprise de découvrir une littérature si différente de ce que j'aime d'habitude. Une histoire simple, et un style dans la même veine.

              Santiago vieux pêcheur cubain a perdu toute « veine », voilà quatre-vingt-quatre jours qu'il n'a pas attrapé de poisson. Cette malchance l'entraîne à perdre la compagnie du jeune garçon qui l'accompagnait pendant ses longues journées de travail, ses parents préférant le voir sur une embarcation plus moderne et rentable. Le quatre-vingt-cinquième jour, le vieil homme part donc seul sur sa petite embarcation, et tombe sur le plus gros espadon du monde avec lequel il va se battre pendant trois jours et trois nuits. Les séquelles physiques - saignement de sa main droite, engourdissement de la gauche et stigmates sur le dos - vont se mêler à l'épreve psychique, car c'est bien une lutte morale qui va avoir lieu, c'est grâce à sa force mentale qu'il va finir par vaincre.  

                          Toute cette souffrance l'amènera à un bref instant de gloire, à la plus grosse pêche de sa vie, l'espoir de jours meilleurs, d'un lit qui ne serait peut-être plus constitué uniquement de journaux, et d'un oreiller qui pourrait autre chose que sa seule chemise roulée en boule. Malheureusement, ou heureusement d'ailleurs, aucun happy end à l'horizon, seulement un dur retour à la réalité. Le voyage du retour va être accompagné de requins, lesquels vont dévorer petit à petit la pêche miraculeuse, ne laissant de l'espadon tant espéré que la tête. 

     

                          Ce qui est réellement fabuleux dans l'écriture et l'histoire d'Hemingway, c'est cette possibilité de nous tenir accrocher à un livre qui au final relève au final du monologue.On s'attache à ce vieux pêcheur sur lequel le sort s'acharne, on prit pour que tout se termine bien malgré la fin tragique qe l'on connait - bêtement j'ai lu les premières pages de  l'édition Folio qui retraçaient rapidement la vie de l'auteur et ... résumait également la fin de l'ouvrage ! Spoiler bonjour. 

                   Je préfère passer ici sur les possibles parallèles avec des évènements bibliques tels que Jonas et la baleine, ou la Résurrection du Christ, je ne doute pas que le parallèle soit volontaire de la part d'un auteur élevé dans la bourgeoisie puritaine américaine. Cependant loin de ce type d'analyse, ce qui m'a réellement touché c'est la grande humanité de ce livre. 

                       En effet à l'opposé de la littérature nombriliste actuelle, pouvoir lire la vie de ce pêcheur pauvre qui se contente de son existence, a soulevé chez moi de nombreuses questions. J'éviterai ici les grandes questions sur l'existence, ce qui la compose et son intérêt, pour ne m'intéresser qu'à une unique question, la relation d'amitié entre ce vieux  et à son jeune acolyte On sent une relation très forte entre ces deux personnages, et Ernest Hemingway transmet tout cet amour de manière très subtil. Or quand je regarde autour de moi, je me demande assez régulièrement où est passé l'éducation, l'honneur et la dignité, mais là encore cela tourne autour de l'image de soi, point de charité dans ce genre de réflexion. Ce livre, peut-être involontairement, question de génération, est lui une ôde à la charité, et ceux dans le bon sens, non la charité – bonne conscience, mais la vraie bienveillance et le partage. Pourrait-on trouver aujourd'hui un gamin se levant aux aurores, pour aller nourrir un vieillard et l'aider à se préparer pour la pêche avant même de partir pour son propre travail ? Sincèrement dans une société dédiée aux plaisirs, j'avoue que les personnes âgées me plaisent jusqu'à un certain point, quant elles sont dynamiques et sortent les photos et potins de leur jeunesse, mais dès qu'elles commencent à répéter un peu trop de fois la même chose, j'avoue perdre assez vite patience …  

                    Enfin je cesserai là mes idées tournant peut-être un peu vers le pathétisme, c'est juste que ce livre très simple est purement touchant …  Il s'agit aussi peut-être de ma propre interprétation mais il vous fait également voyager, vous imaginez le petit bar miteux où l'ensemble des travailleurs prennent leur café, la petit place et la plage où les cabanes sont disposés en fil indienne. Un livre à lire absolument, et non seulement parce qu'il s'agit d'un classique, mais parce qu'il s'agit également d'un voyage.

     Alors à vos librairies ou bibliothèques !

     

    Pour poursuivre : 

    Un film : 

    Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.

     

    Le vieil homme et la mer film d'animation d'Aleksandr Petrov, en 2001,  oscarisé que je n'ai pas encore eu le loisir de regarder, est apparament un pur chef-d'oeuvre ! Au regard des critiques internet à regarder très vite !!!!

     

     

     

     

     

     

    Une musique : 

    N'importe quelle chanson un peu rythmé de Bernard Lavilliers, on en pense ce que l'on voudra mais on ne peut nier les rythmes cubains et de salsa de sa musique !

    Sur la question du travail je prendrais les Mains d'Or et pour le plaisir une chanson magnifique de son dernier album : Sourire en coin.

     

    Un personnage : 

    Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.Jo Di Maggio, que Santiago idolatre plus que tout ! Joueur mythique de base-ball, sport dont je ne connais que peu de choses,comme la majorité des sports, ma culture fille me le fait connaitre comme mari de Marylin Monroe. Après avoir glaner des infos par-ci par-là, il faisait parti de l'équipe des Yankees ( NY). Pour les fans de sport l'ensemble de ses résultats sportifs sont sur le net, perso je n'y comprend rien !

    Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer.

     

     

     

      

     

    Un petit verre pour accompagné :

           Un cuba libre ! Sur des glaçons 6 cl de bon Rhum cubain et 4cl de citron vert, enfin 15 cl de coca et une tranche de citron en déco [ avec modération bien sûr ! ]


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