• Une découverte : Douglas Kennedy, L'homme qui voulait vivre sa vie

     

     

    Douglas Kennedy : un accrocheur de lecteurs ?

                                                                                 ( 1998, 350 pages aux éditions Pocket )

                  Comme peut-être d'autrse lecteurs j'ai découvert Douglas Kennedy grâce à l'adaptation de son roman L'Homme qui voulait vivre sa vie adapté librement par Eric Lartigau. N'aimant pas Romain Duris ( ni Catherine Deneuve ) et sachant pertinemment que je ne lirai jamais le livre si j'avais vu le film, je me suis donc rendu dans une librairie. 

     

    Douglas Kennedy : un accrocheur de lecteurs ?

     

                  L'idée au départ était vraiment de lire un roman d'été, agréable et simple. Mais j'ai tout de suite était emballé par le scénario. La grande qualité de l'auteur, étant selon moi de produire un récit accrocheur, qui en toute circonstance parle à la personne qui tourne les pages. Comment en effet ne pas s'identifier, ne pas partager les craintes de cet homme dont la vie est totalement différente de ce qu'il aurait souhaité ?

    Ben Bradford rêvait d'être photographe professionnel mais où nous mène nos propres  concessions ? Pour contenter son père il décide de faire des études de droit pour assurer ses arrières, se promettant qu'il pourra ainsi assouvir sa passion tout en ayant une vie descente. Après avoir choisi la voie de l'environnement pour défendre pendant quelques années une noble cause, il se tourne plutôt vers le style ... pompes funèbres, gérant les testaments des puissants de ce monde. Cependant il se promet toujours de ne faire cela qu'un temps, le temps de s'installer dans la vie avec la jolie jeune femme qu'il vient de rencontrer.

    Elle veut être écrivain, lui photographe et s'installent dans un appartement branché de jeunes bohèmes où il fait bon vivre et sortir. Premier échec pour elle, la littérature la rejette, il la convainc de faire des enfants (elle aura tout le temps alors d'écrire d'autres romans ) puis de déménager car ce n'est pas un quartier convenable pour une famille.

                      Que reste-t-il alors d'eux ? Une femme désabusée, devenue mère au foyer, passionnée uniquement par la décoration coloniale, comblant son vide intellectuel et amoureux par des meubles hors de prix. Une femme devenue tout ce qu'elle avait toujours décrié : le modèle d'une mère qu'elle avait rejeté. Quant à lui, achetant du matériel photographique pour combler un manque, dans l'espoir qu'un jour il s'en servira. Dans une maison décoré comme un magasine, au milieu de voisins hypocrites et ayant transformé la femme qu'il aimait et désirait en une mégère au foyer frigide.

                  Lui qui rêvait de photographier la vraie vie se retrouve alors dans les diners snobs de son quartier pavillonnaire. Comble des coïncidences sa femme le trompe avec le voisin .... photographe. Vulgairement il pète définitvement les plombs, voyant dans cet homme tout ce que lui aurait du être, et peut-être même tout ce qu'il a été, il le tue alors à coup de bouteille de Cloudy-bay ! Prenant l'identité de sa victime, il décide alors d'enfin vivre sa vie ...

                        Cette coincidence tragique va modifier l'ensemble de son existence, lui permettant ainsi de retrouver sa vraie personnalité, de sortir de son carcan, des normes qu'on lui a imposé. Mais à quel prix ? Peut-on réellement repartir de zéro ? Comment avancer lorsque le passé nous hante ? Quel est le but de l'existence ? Faut-il toujours s'accrocher à ses rêves ? Est-il plus courageux de trouver la force de rester ou la force de partir ? Ce sont toutes les questions que l'on se pose lors de la lecture de ce livre.

                       Certes le style n'est pas baudelairien mais il est bien écrit, il ne se passe pas un évènement inattendu à chaque page, ce qui est pour moi un luxe, car cela permet de s'avourer le récit, de maturer les idées qui y sont développées ... et de tourner la dernière page avec l'idée de vouloir vivre sa vie, de s'accrocher à ses passions ! 

                          Peut-être un peu idéaliste, ce livre m'a rappelé cependant qu'il ne fallait pas s'oublier en chemin, que les routes toutes tracées sont rarement les meilleures, et que surtout il faut éviter de remettre à demain nos passions d'aujourd'hui. Bref un livre lu en trois jours !!

     

     

     

    Pour poursuivre l'aventure : 

     

    - Un petit verre : ( même si rappelons-le l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, un petit verre ne fait pas de mal )

    Si vous trouvez une bouteille de ce qui apparemment est un nectar ( et si vous avez les moyens ) savourez un Cloudy-Bay leur Sauvignon est très réputé !

     

    - Un film : Les Noces Rebelles réalisé par Sam Mendes, une critique acerbe des banlieues pavillonnaires. Un couple ayant perdu ses passions et ses rêves, et qui décident un beau jour de tout changer ! ( Attention vrai drame sortez vos mouchoirs ! )

    Douglas Kennedy : un accrocheur de lecteurs ?

     

    - Une musique : Jean-Jacques Goldman Envole-Moi, histoire de se donner l'envie de réaliser ses rêves et de ne jamais s'avouer vaincu !


    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :